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Sauf si vous êtes restés coincés dans un chalet de haute montagne, lui-même coincé sous une avalanche de plusieurs mètres, à manger des marmottes et des stalactites parfumées au lichen riche en oligo-éléments, et cela depuis maintenant trois ans, il est fort probable que vous ayez entendu parler des I.A génératives.

De ma petite expérience, il y a ceux qui en abusent et qui participent à la dégradation de l’information, ceux qui pensent que c’est Skynet et qu’on va tous mourir, et ceux qui voient en elles des assistantes idéales pour se décharger de tâches aussi importantes que chronophages, mais pas toujours intéressantes à traiter (je fais donc partie de ceux-là).

En tant que concepteur pédagogique, utiliser l’I.A à bon escient peut être un atout pour gagner du temps, mais aussi pour délivrer un travail de meilleure qualité.

Grâce à elle, on peut, par exemple :

– trier des sources plus facilement,
– obtenir des modèles de grilles pour établir un référentiel ou une classification,
– bénéficier d’une aide à l’écriture (traque des fautes d’orthographe et de syntaxe, proposition de synonymes, dictionnaire, calibration du texte…),
– trouver l’erreur dans son JavaScript (les utilisatrices et utilisateurs de Storyline levez la main),
– obtenir des feedbacks sur la cohérence de l’alignement pédagogique,
– et le meilleur : avoir un contradicteur sans pitié qui vous pose des questions pour vous challenger sur votre production,
– et le meilleur du meilleur : l’utiliser comme le fameux canard du développeur pour résoudre des problèmes complexes par soi-même.

Tout ceci constitue une bonne boîte à outils pour un concepteur pédagogique, sans pour autant réduire son rôle et surtout sa place de concepteur.

Mais attention : l’I.A n’est pas dénuée de piège et s’en remettre à elle pour le final cut sans gardes-fous, c’est comme se dire qu’on va capturer un ours avec un filet à crevettes. Les hallucinations sont monnaie courantes, les sophismes ne disent pas leurs noms et l’appel à la flemmardise est redoutable.

Pour finir, j’ajouterai que la réglementation européenne qui prend forme actuellement autour de l’utilisation de l’I.A, est une bonne chose. Du moins, si elle tend à laisser l’humain au centre du jeu, à clarifier les responsabilités et à protéger les auteurs (sans parler des défis liés à la protection des données). En somme, à permettre une utilisation éthique et responsable de l’I.A.

Donc, oui à l’I.A comme sidekick pour nous faciliter la vie. Non à l’I.A qui dégrade l’information et qui nous pique not’ boulot !

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